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La Turquie, en 3 articles, 30 questions et 300 photos ! [3/3: Le cœur en Grèce]

// Quand la tête est dans les nuages, que les pieds sont dans l’eau, le cœur se perd en Grèce. Et la Grèce de nos jours, c’est le cœur en berne, la passion morne. Alors quand le corps de l’histoire s’étire, on ne sait pas si la passion s’envole ou si elle se noie, mais elle n’est plus au cœur…

 

SELCUK / EPHESUS

 

Nous abordons la fin de la saga et avec cette introduction je ne sais pas si tu as apprécié quelque chose dans ton séjour à Selçuk avec Marjo ?

Bien évidement que j’ai apprécié des choses. Mais ce que je garderai en mémoire, c’est la manière dont nous avons réussi à tourner une galère en aventure positive pour la dernière fois avec Marjo. D’après la compagnie de bus Métro, en arrivant à Aydin, nous devions changer pour un mini bus en direction de Selçuk. Une fois arrivé sur place, il n’y avait plus de mini bus avant le lendemain matin. Les travailleurs du Stand Métro nous rient au nez prétendant que çà n’est pas leur problème, qu’ils n’ont rien avoir avec les travailleurs de Fethiye. Que pouvions-nous faire ?! Louer une nuit d’hôtel à Aydin et perdre la nuit déjà réservée à Selçuk, s’asseoir devant le stand Métro jusqu’à ce qu’un miracle se produise ou tenter de faire de l’autostop ?! J’ai ajouté « NOWHERE » avec mon marqueur sur la liste des destinations de la compagnie, devant les regards incrédules des travailleurs. Ils ne bougeaient pas, comme paralysés par ce qu’ils voyaient. Nous nous sommes dirigés vers la station service à proximité de la gare pour faire du stop. Nous n’avons pas attendu plus de dix minutes qu’une famille turque ne parlant pas un mot d’anglais nous embarque avec eux. Ils se sont proposés pour nous déposer à Kusadasi (à une vingtaine de kilomètres de Selçuk) mais une fois sur la route, après nous avoir offert un verre de jus d’orange, ils ont fait un détour pour nous déposer à notre hôtel. MERCI !

Et ce que tu n’as pas aimé ?

La mise en abyme d’une réalité que nous nous sommes trop longtemps cachée. Depuis quelques temps résonnent dans ma tête, et encore plus dans celle de Marjory (même si elle ne le sait pas), la chanson de Louise Attaque : « Faudrait s’donner un peu d’espoir / Arrêtons là tu veux bien / Laisse moi m’rincer près du lavoir / Y a plus d’raison de se faire croire / On n’est pas vieux amoureux / On reste seul le soir». Nous avons corrigé cette erreur qu’était l’espoir. L’espoir, c’est la panacée du pauvre. Il faut arrêter de croire que demain sera meilleur. Il faut juste prendre demain pour ce qu’il sera (s’il se décide à venir…). Demain sera juste… demain ! Et c’est déjà pas mal d’apprendre à l’accepter avec joie et sérénité.

Une preuve que malgré ses ruines grecques, Ephesus est en Turquie ?

Pour la dernière, je vais revenir aux fondamentaux. A mes yeux, l’hospitalité turque a atteint son apogée lorsqu’en rentrant du marché, une vieille dame nous voyant lorgner sur les figues de son jardin nous invite à les déguster chez elle. Seddat n’a qu’un sourire, ses fruits et ses mots turcs à nous partager, mais quel plaisir !

As-tu une anecdote particulière à nous offrir ?

J’en ai une plutôt croustillante à partager. Pour la dernière en Turquie, ou peut être en Grèce, je ne sais plus trop avec toutes ces ruines et ces gays… Gay ? En effet, le propriétaire de l’hôtel nous invite à manger (çà doit être une tradition en Turquie, c’est gîte et couvert compris à chaque fois ?!). Puis la nuit arrive, et il commence à me masser. Grande nouvelle, il m’apprend que je suis tendu, que j’ai un corps de vieux… Quelle surprise ! Marjo fatiguée va se coucher, et le propriétaire revient avec de l’huile pour me masser. Jusque là c’est plutôt agréable, mais quand il commence à s’exhiber et me demander ce que je pense de la communauté gay, je suis obligé de mettre le HOLA et le laisser seul, son huile entre les mains. Et si çà n’était pas qu’une légende, si tout ce qui touche à la Grèce, de près ou de loin, est frappée du sceau de l’homosexualité ? Je n’ai rien contre… mais pas pour moi !

Si tu devais résumer la ville ou le séjour en un mot, ce serait… ?

Au revoir ! Au revoir l’Europe, au revoir la Turquie, au revoir Marjory. J’ai bien dit au revoir et non adieu, car je sais qu’un jour, je reverrai les trois… avec plaisir !

La question finale pour conclure ce chapitre turc, une photo…

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// Comme Icare, à s’envoler trop près du soleil on finit par se brûler les ailes. Comme la rivière, à rester les pieds dans l’eau on finit par creuser son sillon. Certains ont prétendu que l’amour dure trois ans, dans ma version j’écrirai que l’amour dure trois temps ! Soit neuf mois, le temps de gestation d’un amour mort-né…

Selçuk / Ephesus:

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Jeudi, octobre 17th, 2013
Filed under:
Turquie.
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@majic fans: Salut les verts!
Merci de continuer à me suivre, même si je suis complètement dépassé par les événements et les connexions internet très rares et chaotiques. Effectivement pas de Chine, mais un incroyable Népal (les articles ne devraient pas tarder). Je suis actuellement en Inde, qui ressemble à première vue au Népal, mais les gens… rien à voir! Je pars à la découverte du Radjasthan, espérant que les belles rencontres soient de retour.
Bisous à tout le monde.

octobre 28th, 2013
Kassé

Salut Kévin,
Toujours aussi passionnants tes reportages. Nous continuons le voyage dans tes bagages. Malheureusement tu ne pourras pas « arriver à pieds par la Chine ».
Nous t’embrassons affectueusement.
Christian Corinne Quentin et Aubin.

octobre 27th, 2013
majic fans
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