Et pour cause, je ne m’attendais pas à ce que l’entrée de la ville soit payante. Bhaktapur est une petite commune située à l’est de Katmandou, célèbre pour son yaourt et pour avoir gardée son architecture historique. C’est une sorte de Durban Square « géant », remplie de nombreux temples. Il faut acheter un billet d’entrée (suffisamment cher car je n’ai pas assez de monnaie sur moi), valable pour six mois. Absolument pas désespéré par ce léger contretemps, je me mets en quête de petites ruelles pour pénétrer la cité interdite.
Mais contrairement à Katmandou ou à Patan, une ombre me suit à la trace. Un empêcheur de tourner rond guette le moindre faux pas pour me frapper du sceau de l’amende qui tombe et qui s’en va. Je marche, il marche. Je cours, il court. Je saute dans un pré, il saute dans un pré. Je descends dans un temple, il bouche mon horizon. Il faut s’imaginer la scène comme un épisode de Tom et Jerry, mais avec Jerry qui sait qu’il va se faire manger. Pour les souris, la danse est finie. Je rends les armes. Je n’ai plus aucune chance de visiter la ville, alors désemparé je m’assoie sur un muret pour regarder des jeunes jouer au foot.
-Tu veux jouer avec nous ?
Une voix s’élève pour me sortir de ma déception. Je n’y avais pas pensé, mais çà ne pourra pas me faire de mal de jouer avec ces gamins à l’énergie débordante. Je n’arrive pas à me libérer totalement et profiter de ce plaisir simple car j’ai toujours dans un coin de ma tête ce jeune assis tout seul. Je m’absente quelques minutes du terrain pour le rejoindre et lui proposer de venir taper dans le ballon avec nous. Devant son regard mélancolique et son refus, je lui demande s’il veut être le photographe officiel de ce match. Quelques minutes pour lui expliquer les boutons, et voilà que son sourire et le mien reviennent tant il mitraille la partie du flash de son nouveau jouet.
Cet après midi là, règne dans l’air un bonheur simple. Un moment de grâce, hors du temps, comme une passe de foot qui relie deux coéquipiers vers un même but… Le partage du plaisir !
Je leur demande où je peux trouver un petit restaurant car un match qui dure plus de 120 minutes, çà creuse l’appétit. C’est avec leur gentillesse sans limite qu’ils se proposent de m’emmener chez eux. Mais quand le coup de sifflet retentit, la partie est belle et bien finie. Même avec leur compagnie l’accès à l’intérieur de la ville m’est refusé.
Un groupe d’étudiants espagnols vient s’enquérir de ma discussion interminable avec l’un des gardes de Bhaktapur. Ils volent à mon secours en me proposant une seconde expérience encore plus enrichissante que n’importe quelle ville du monde.
-Nous aidons les enseignants locaux, aujourd’hui c’est notre dernier jour ici, alors nous avons préparé de la nourriture espagnole et eux de la nourriture népalaise. Il n’y a plus de tapas mais si çà ne te dérange pas de manger épicé tu peux nous accompagner dans l’école et jouer avec les enfants.
Je passe ma fin d’après midi à contempler les plaisirs simples de la jeunesse népalaise en mangeant du riz battu. Un étouffe chrétien aussi dur à avaler que la viande très relevée qui l’accompagne est excellente à dévorer. Quant au fameux Yaourt de Bhaktapur, il tient toutes ses promesses. Avec les élèves s’en suit des jeux de ballons prisonniers, de la musique, des bonbons, des sourires et… du partage. Déjà chez les plus jeunes, ceux qui ont eu la chance de récupérer 3 bonbons en offrent à celui qui a les mains vides. Çà résume un peuple qui fait de sa générosité, un art de vivre !
L’orage gronde et je rentre sous le déluge en compagnie de Janna, une amie du groupe d’étudiant, qui est dans le même hôtel que moi. Le lendemain matin, l’esprit encore endormi, j’ai la confirmation que ce rêve était réalité car m’attend à la réception de l’auberge de jeunesse, un petit mot m’indiquant de recontacter les espagnols. Ces petits papiers, moyen d’une autre époque pour communiquer entre baroudeurs, ont un charme inégalable pour graver dans mon cœur, l’éphémère d’une rencontre magique. Mais pour moi, il est l’heure de mettre le cap sur Pokhara, son lac et ses montagnes vertigineuses…
Bhaktapur:
@Adolfo.Guia.Adrien: Malheureusement non. Je ne serai pas présent physiquement avec vous pour Noël. (Peut être envisager la possibilité d’un skype?!) Pour l’instant je sais juste que je vais passer les fêtes de fin d’année en Thailande.
Où exactement? je ne le sais pas encore…
Bisous à tout le monde.
Est ce que tu viens pour Noël ?
Cette année ça se passe chez les Moreira à Dortan…
Rien ne T’empêche de continuer ton voyage après…
Gros bisous
(Bravo pour le treck)
@seb: Il ne manquait que Marama pour ce match de gala
@flo et manu: Tout va pour le mieux même dans la folie des Indes. Quant au rencontres népalaises, elles furent magiques…. Portez vous bien et A bientôt.
ola
un petit match bordeaux contre barca sa rigole plus la
Coucou Kevin j espère que tu vas bien je vois que tu fais des rencontre sublime profite en bien fait très attention a toi bisous a bientôt